Comment aménager l’espace public pour que les femmes puissent se l’approprier sur un pied d’égalité ? Comment le rendre accessible pour une large diversité d’activités et de publics ?Comment créer un espace public dans lequel tou/te/s – mobiles et immobiles – se sentent à l’aise et peuvent bouger sans danger ?
Constatant que malheureusement les politiques d’urbanisme en général et l’aménagement de l’espace public en particulier sont rarement soumis à une analyse genrée, nous avons souhaité attirer l’attention sur cet aspect.
Sachant que les motifs de déplacement sont plus statistiquement et qualitativement diversifiés pour les femmes (trajets non linéaires : boulot, enfants, écoles, courses, services, accès aux magasins…), pourriez-vous évaluer la circulation au regard du genre ? L’accessibilité, la circulation à pied et à vélo, la signalétique, l’accès aux services, les zones d’attente, la nuit, la largeur des trottoirs, les escaliers, les revêtements du sol, les toilettes publiques, les horaires des transports en commun, les éclairages urbains,..) sont autant de points qu’il est utile de prendre en compte pour cette analyse.
Sachant que les temporalités et les usages d’un quartier sont encore aujourd’hui variable selon qu’on est homme ou femme, pourriez-vous évaluer l’occupation de l’espace public par les femmes et les hommes (occupation effective et ou souhaitée) : usage égal des espaces public de rencontre et de convivialité, sports et loisirs variés, espaces intergénérationnels, plaine de jeux neutre, bancs et zones de pauses, abris et toilettes publiques,..)
En terme de sécurité et de sentiment d’insécurité que ressentent beaucoup de femmes : avez-vous examiné si les conditions sont en place pour diminuer ce sentiment d’insécurité : orientation, transparence (voir loin), présence de haies et recoins sombres, éclairage, bruit, propreté, obtenir de l’aide (contrôle social, commissariat), accessibilité physique (pmr, hauts talons, bancs en suffisance testés !!), toilettes publiques, conflits spatiaux (utilisation ou monopolisation d’une plaine de jeux ou du mobilier urbain ).
En terme de logement, y-a-t-il une diversification du type de logements proposés, afin qu’il s’accorde avec la réalité des familles ? (familles monoparentales, familles recomposées avec de nombreux enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap..).