L’information a de quoi inquiéter : l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire, l’AFSCA, met en demeure le Marché couvert de Ciney de se mettre en conformité avec la loi sous peine de fermeture. Pour Ecolo Ciney, il faut faire toute la lumière sur ce qu’il se passe à l’intérieur ou à proximité du plus grand marché aux bestiaux d’Europe.

Le sujet avait déjà été évoqué lors de la présentation de la déclaration de politique communale et revient dans l’actualité de manière fracassante : l’AFSCA reproche au Marché couvert de Ciney des défaillances en matière de traçabilité et lui laisse 3 mois  pour régulariser la situation. Ecolo Ciney s’inquiète à double titre de cette situation :

  • D’abord parce qu’elle fait peser une menace sur les activités du secteur agricole déjà en situation de crise profonde ;

  • Ensuite parce qu’à défaut de précisions et d’éclaircissements, il est permis de se poser des questions sur la gravité des manquements reprochés aux opérateurs présents sur le marché cinacien et sur les risques qu’ils sont susceptibles d’engendrer tant pour le bien-être animal que pour la santé des consommateurs.

« En matière de sécurité de la chaîne alimentaire, le flou n’est pas une option et les mesures doivent être prises pour assurer sans délai le respect des normes », estime François Bouchat, chef de groupe Ecolo au Conseil communal de Ciney. «Néanmoins, nous connaissons aussi la rigidité des positions de l’AFSCA qui reste parfois bloquée sur des principes qui ne favorisent pas le développement d’une agriculture locale et des circuits courts, en focalisant ses contrôles sur les moyens à mettre en œuvre plutôt que sur les résultats à atteindre. C’est pourquoi je demanderai l’ajout de ce point à l’ordre du jour du prochain conseil communal : quels sont les manquements, précis et détaillés, identifiés par l’AFSCA en terme de traçabilité ? Quel est le plan d’action mis en place par l’asbl Marché couvert pour répondre aux exigences de l’AFSCA ? Quel est le rôle que le Collège peut jouer pour atteindre cette conformité et permettre la poursuite des activités ? »

Les éleveurs comme les consommateurs sont en droit d’attendre d’une structure publique qu’elle mette tout en œuvre pour garantir le respect des normes et qu’elle agisse pour assurer le bien-être animal, si souvent malmené.

Mais pour les écologistes cinaciens, il faut probablement renouer un dialogue constructif avec l’AFSCA et anticiper davantage pour éviter le traitement en urgence de ce type de problématique (mise en place d’une veille réglementaire, démarches de certification qualité, ISO, …). Sur ce point également, le Collège sera invité à apporter des précisions.